Aurélie Mathigot

Paysages vus du train

Technique : photo numérique sur toile, broderies.
Exposition disponible en plusieurs formats.


« …dans sa transparence le paysage se révèle. D’un gris flouté à la Gerhard Richter, il se fait soudain plus précis, il apparaît enfin, dans ses nuances. On le croirait crayonné, mais c’est de broderies qu'il se constelle. Au fil des lignes de tissu qui semblent d'une mine, l'image surgit. Une photographie floue se fait dense paysage (…) »

C’est par ces images à double statut qu’Aurélie Mathigot a commencé son parcours de plasticienne. Si elle s’est aujourd’hui attelée à d'autres médiums, comme le crochet, elle reste fidèle à cette pratique première qui la poursuit. D'images modestes, guère faites pour être conservées, elle s’empare pour les transcender comme Pénélope transcendait le temps qui passe. Nul hasard à ce que cette artiste aime à dire que la vidéo, son corps d'origine, l'a déçue et fait souffrir : c'est autre chose dans l'image qu'elle cherche.

« Dans le film, l'aléatoire n'est pas permis, rappelle-t-elle. Il est le regret d'un présent terminé, dans lequel il nous réinscrit. La photographie, au contraire, fige vraiment le présent. Et la broderie le fixe, comme un vernis dont les glacis réveillent des couches sous jacentes oubliées. Elle permet aussi l'imperfection, en invitant la main à entrer en action (…) »

D'une promenade en mer, d'un voyage au Japon, d'un parcours en montagne, Aurélie Mathigot revient donc avec un matériau inerte, des photographies que le fil de soie va réveiller doucement. Ou parfois les perles, plus furieusement ; voire les paillettes. Mais les interventions se font en général discrètes, les jeux de volumes clairs mais humbles. À première vue, on soupçonne juste que quelque chose cloche dans l'image, sans comprendre vraiment quoi.
Il faut s'approcher, et mettre son corps en jeu, pour que la matière s’avère. L'artiste peut s'emparer des villes, qui sont déjà des broderies en soi, avec leurs trames urbaines ; ou, dans une autre série, d'un lieu abandonné, avec ses fenêtres délabrées, ses méchants arbres, ses papiers peints dépareillés. Là, dans ce sanatorium désaffecté, elle sublime la décrépitude.

Extraits d’un texte de Emmanuelle Lequeux, journaliste et critique d’art - 2015
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Certaines des affiches de cette exposition seront à coller bord à bord afin de reconstituer l’œuvre dans son entier. Si vous ne disposez pas de panneaux pouvant accueillir des ensembles de L.168 x H.119 cm, nous vous conseillons de commander cette exposition en format L.63 x H.93 cm.

Certaines des affiches de cette exposition seront à coller bord à bord afin de reconstituer l’œuvre dans son entier. Si vous ne disposez pas de panneaux pouvant accueillir des ensembles de L.168 x H.119 cm, nous vous conseillons de commander cette exposition en format L.63 x H.93 cm.

Certaines des affiches de cette exposition seront à coller bord à bord afin de reconstituer l’œuvre dans son entier. Si vous ne disposez pas de panneaux pouvant accueillir des ensembles de L.168 x H.119 cm, nous vous conseillons de commander cette exposition en format L.63 x H.93 cm.

580€

* UNE RÉDUCTION DE 15% s'applique aux communes de moins de 5 000 habitants. Contactez-nous pour bénéficier de cette remise.

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Aurélie Mathigot

D’Annette Messager à Louise Bourgeois, de nombreuses artistes femmes se sont emparées de la broderie et de la couture pour en faire le geste de revendications féministes. 
Aurélie Mathigot se sent forcément un peu leur héritière, mais à sa manière propre