Michel Bousquet a longtemps hésité entre peinture et photographie. Comme les peintres d’atelier, il aime les possibilités de composition, de superpositions et de repentirs qu’un tel lieu de travail permanent autorise : en atelier, le temps n’est pas comprimé en un instant décisif. C’est certainement la raison de ses premiers choix, la nature morte et les intérieurs.
Quant aux photographies prises en extérieur, elles sont rapportées à l’atelier où elles deviennent souvent des notes, du matériau de réalité qui se juxtaposera à des constructions intérieures.
En 2011, à propos de sa série Mal Placé, Michel Bousquet dit : «…je me suis libéré de l’obligation du sujet et je me suis rendu compte que je m’intéressais à des formes et des compositions qui, pour moi, devenaient presque abstraites. Je faisais des images et en même temps il me semblait prendre des notes. Je pensais à Atget* qui disait réaliser des « documents pour artistes » et je me disais que certaines de mes images pourraient être des documents pour artistes, mais pour un peintre abstrait. »
*Jean Eugène Auguste Atget, photographe français, 1857-1927.