La pratique photographique de Marine Lanier relève de la fable documentaire et du réalisme magique. Elle mêle poétiquement récits intimes et mythologies collectives.
Issue d’une famille d’horticulteurs et de marins, articulant son travail autour des questions de l’écologie, de la structure clanique, du lien et de l’appel de l’aventure, Marine Lanier explore des lieux où planent dangers et mystères :
la pépinière abandonnée où travaillait son père, un volcan endormi, les vagues d’un barrage, la terre d’Arménie, bouleversée par les conflits et les tremblements de terre.
Les marges et l’irrationnel la fascinent. Elle photographie des communautés d’élagueurs et de jardiniers, des enfants-loups en Ardèche, tente, par le biais des superstitions de marin de raconter l’itinéraire d’un aïeul capitaine. Captant la lumière de l’éclipse, jouant des symboles, inventant la couleur des rêves, Marine Lanier témoigne de destins individuels, face au groupe, au travers de rituels initiatiques.
Elle est représentée par la galerie Jörg Brockmann (Genève), expose son travail en France et à l'étranger.