« Julien Magre fantasme sa vie, transfigure le quotidien, mais ce n’est pas en metteur en scène autoritaire qu’il créé ses images : c’est bien plutôt en témoin d’une 'scène qui se passe'. Il joue de la frontière très mince qu’il y a entre la banalité des gestes et leur possible révélation en instants rêvés.
« Julien Magre fantasme sa vie, transfigure le quotidien, mais ce n’est pas en metteur en scène autoritaire qu’il créé ses images : c’est bien plutôt en témoin d’une 'scène qui se passe'. Il joue de la frontière très mince qu’il y a entre la banalité des gestes et leur possible révélation en instants rêvés.
C’est sans doute ça vivre littérairement sa vie, vivre toutes choses comme les parcelles possibles d’un récit qui s’écrirait sous nos yeux, au bord d’une piscine gelée, dans une baignoire où le corps flotte, ou face à un paysage de neige. Restent la trace de visages, reflets éphémères derrière une vitre, tels des spectres sérieux ; une danse immobile et silencieuse au cœur d’une épaisse forêt ; ou un jeu avec la mort et les fantômes. Ces pantomimes suggèrent que la vie n’est jamais réductible, qu’elle est toujours bien plus encore : à la fois promesse et mystère. »
Léa Bismuth
Julien Magre vit et travaille à Paris. Depuis 2017, son travail est représenté par la galerie Le Réverbère à Lyon.
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