Derrière la gestuelle qui évoquera peut-être aux amateurs de burlesque, le grand Jacques Tati, les photographies de Guillaume Martial défient la gravité et instillent le doute. Au spectateur alors de se demander :
Que puis-je voir ?
Que faut-il que je vois ?
Quel sens (haut-bas) cela a-t-il ?
La photographie pourrait-elle donc être une illusion ?
Après dix années de sport sur glace en compétition, Guillaume Martial suit des études de cinéma où il rencontre le genre burlesque, résonnant avec sa pratique du corps. En 2009, il travaille sur la Maison de Jour de Fête, dédiée au tournage du film de Jacques Tati à Sainte-Sévère-sur-Indre.
Inspiré par le sport, le cirque et le cinéma, Guillaume Martial engage son corps dans une recherche sur l’espace et son appropriation. Entre vidéo, photographie et performance, avec poésie , légèreté et humour, il interprète des personnages fictifs dans des lieux souvent contraints par l’architecture et interroge la place de l’homme dans son environnement.
En 2013, il rejoint le projet collectif France(s) Territoire Liquide (francesterritoireliquide.fr), publié au Seuil. En 2015, il reçoit le prix HSBC et publie la monographie Slap-Stick chez Actes Sud. Il participe à de nombreuses expositions, notamment Paysages français, une aventure photographique à la BnF en 2017. Ses œuvres font parties de plusieurs collections publiques dont le musée Nicéphore Niépce ou le Fond Départemental d’Art Contemporain de Dordogne.